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Puisque dorénavant, nous voici ni de droite ni de gauche, comment se situer ? A part, tout compte fait !

Je n’aime pas la droite et la gauche m’emmerde. Ah si! il n’y a rien de plus con qu’un mec de droite mais il n’y a rien de plus chiante qu’une militante de gauche. Mais non je déconne! Allez vous avez de l’humour !

Ces propos sont excessifs. Les courants de pensée sont composés de gens divers et pour un bon nombre estimables. Il est des conservateurs rebelles et qui non pas abdiqués l'idées d'améliorer les choses. Il y a des gens de gauche... Si,si, on me souffle qu'il y en a encore!

Mais comment avoir de la complaisance pour la gauche moralisatrice, «dégoulinante d’humanisme sirupeux» comme disait Desproges, la gauche angélique, car «qui veut faire l’ange fait la bête» comme le disait Blaise Pascal, la gauche qui par manque d’idées ou de courage ne sait résoudre les problèmes qu’en les taxant «et merde ça fait chier, c’est encore nous qui allons payer. Madame Germaine remettez nous la même chose» comme le dit Marcel Bougnard, mon voisin de comptoir, la gauche qui joue à être la gauche, «il  faut prendre aux riches mais attention aux plus riches que moi» comme le dit à peu près tout le monde, sans parler de la gauche faux cul, tendance "Cahuzac". Et puis, il y a cette gauche qui par aveuglement, par lacheté ou par paresse intellectuelle ou bien pour les trois à la fois à fermer les yeux sur les camps staliniens et plus tard ceux de Pol-Pot ou bavait sur les bienfaits d'une révolution qui se disait "culturelle". N'oublions pas non plus une forme de complicité passive avec certains mouvement terroristes : Action directe, bande à Badeer ou autres brigades rouges. Et que dire de ceux qui aujourd'hui se sentent des sympathies pour les islamistes quand ce n'est pas les jihadistes.

Je suis un républicain convaincu admirateur de la révolution française mais je reconnais volontiers l'oeuvre des rois qui ont bati la France. Je suis  profondément européen mais je pense que chaque pays a une identité et qu'il doit la défendre et combattre ce qui la met en péril. Je sais qu'il est des entreprises privées exploiteuses, qu'il faut les combattre par des lois protectrices des salariés. Je crois à l'utilité de la lutte syndicale. Mais dans le même temps, j'ai de l'admiration pour ceux qui ont crée leur entreprise mettant quelquefois leurs économies en péril et ne ménageant pas leur temps au mépris de leur vie privée pour la faire grandir avec passion alors que j'exècre certains salariés dont l'ambition est de ne pas en avoir et qui se contente de se passionner pour les 35 heures et les loisirs en passant leur semaine à en attendre la fin.

J'ai des opinions fermes qui se sont forgées aux circonstances mais je ne peux être insensible aux idées opposées aux miennes. Les raisons de l'autre m'importe tellement ! Je doute. Croire sans douter est monstrueux. Le passé comme notre présent nous en apporte la preuve irréfutable. La croyance absolu n'a jamais produit que des monstres.

Alors voilà, l’histoire m’a jeté en marche. Même pas mal! Et depuis je vais, sur les chemins caillouteux de la pensée, sans filet. Je me démerde avec moi-même, avec qui je ne suis pas toujours d’accord. Sans cathéchisme, sans livre sacré, sans catalogue de solutions pré-machées. Je regarde passer les TGV des idées toutes faites. Je prends des sentiers tortueux. Je me tords un peu les pieds, j’avale de la poussière. Mais c’est le prix à payer pour ne pas réfléchir avec l’air conditionné le cul enfoncé dans un fauteuil. J’essaye solitaire de rester solidaire. Et je n’oublie jamais que la lucidité que l’on porte sur le monde et sur les autres peut parfois être un frein à la fraternité.

Je fais attention à ne pas trop radoter les idées qui courent même si elles courent depuis très longtemps. J’ouvre les yeux. Je tends l’oreille à la rumeur du monde. Souvent beaucoup de bruit pour rien ! J’espère que je n'en ajouterai pas trop à la cacophonie ambiante. 

Je vis sans religion, idéologie, philosophie ou idéal qui ne prémunissent contre rien, même pas d'accomplir les pires dégueulasseries, comme les prêtres pédophiles, les djihadistes de tous poils, les moralistes de la vie publique qui trop occupés à nous faire la leçon en oublient de payer leurs impôts mais pas de mettre leurs écononomies dans des paradis fiscaux. Car tous ces grands principes ne sont souvent qu'une manière d'habiller de grandes idées, des intérets particuliers et quelques fois de cacher des vices. Comme le chantait Brassens : "gloire à celui qui n'ayant pas d'idéal sacro-saint, se borne à ne pas trop emmerder ses voisins".

J'avance sans certitude. Dans la vie tout n'est pas noir ou blanc. Essayons de penser en couleur.

Ha, oui! J'allais oublier mais vous aviez peut-être deviné. Ce site, s'il a la prétention, sans doute excessive et naïve, de faire réfléchir, ne cherche pas à  plaire à tous prix.

Jean Pierre Richard.