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Espace : Voyages. -  Un peu d'histoire

 

Jusqu'à la "révolution industrielle", la production se caractérise par la place particulière occupée par l'ouvrier qualifié. Cette situation donne au monde du travail une forme spécifique d'organisation, un syndicalisme basé sur la qualification et un idéologie basée sur l'idée de la dignité du travail.

Taylorisme02La réponse sera la mise en place de l'usine et de l'atelier qui trouvent leur apothéose avec l'introduction du Taylorisme, par les grandes entreprises, qui va déqualifier l'ouvrier et le priver du controle du processus de travail. Cette situation va entrainer une transformation des salariés en ouvriers de masse à laquelle va correspondre de nouvelles organisations comme le syndicalisme d'industrie et une nouvelle idéologie avec le refus du travail. C'est une période où l'on assiste à une implication Taylorisme01beaucoup plus forte de l'Etat, surtout après la crise de 1929 (New-deal aux USA) et à la conquête d'avantages sociaux (1936 : congés payés, puis 1945 avec les lois sur la sécurité sociale, réduction du temps de travail hebdommadaire, les comités d'entreprise etc...). C'est l'émergence de la social-démocratie au niveau politique ou de ce que l'on a aussi appelé l'Etat-providence sous la pression de mouvements politiques et syndicaux et de théories économiques interventionnistes comme le Keynésianisme. Ce mouvement général va s'exprimer jusqu'au début des années 1970.

A partir de là, le modèle keynésien sera abandonné au profit d'une nouvelle idéologie qui va gagner la pensée des "élites" et s'insinuer progressivement dans l'action des gouvernements et l'esprit des citoyens au point que ce système apparaitra comme le seul possible : le néo-libéralisme ou ultra-libéralisme ou plus exactement le monétarisme. Cette idéologie est portée par "l'école  de Chicago" et son maitre à penser Milton Friedman. Cette idéologie trouvera sa traduction dans les politiques publiques à partir de 1979 avec Margaret Tatcher au Royaume Uni et Ronald Reagan en 1981 aux Etas-Unis. Auparavant, elle avait été mise en place avec toute la brutalité que l'on sait après le coup d'état du 11 septembre 1973 au Chili lorsque le général Pinochet renversa l'ordre constitutionel et le gouvernement démocratiquement élu de Salvador Allende. Le Chili a été pour les tenants de cette pensée un véritable laboratoire. De là, elle allait déferler sur le monde entier et s'imposer comme la pensée dominante à l'aune de laquelle tout serait soumis. Elle sera présentée dorénavant en vérité quasiment révélée qui ne souffre aucune contestation. Ces laudateurs par un discours bien construit, par l'occupation judicieuse des chaines de télévision ou des organes de presse écrite, distilleront un véritable anesthésiant qui empêche de réfléchir relayer en cela par des hommes politiques de droite ou de gauche qui n'eurent pas besoin d'un coup d'Etat pour se soumettre. Dès lors, la remettre en question, il n'en n'est pas question!